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Thabor avec vues

(Points de vues)

Crédit photos : Line Simon

. Thabor avec vue(s), exposition collective dans le parc du Thabor - Rennes -  mai 2016

​. Série de sculptures - Bois peint - Format variable inscrit dans un 60 x 60 x 60cm 

. 2016 

« Art de transmettre une expérience à travers un dispositif spatial, l’art du paysagiste est un art de passeur, passeur d’une relation d’échange entre un sujet et son environnement.(1) » 

 

Pour l’exposition qui nous a été proposé au sein du Thabor, a été pour moi un moyen d’appréhender l’espace extérieur et de le considérer comme un espace d’exposition possible. 

Ainsi, je questionne le parc dans son ensemble et la perception que nous en avons lorsqu’il s’agit d’un environnement quotidien et que soudainement le point de vue que nous avons sur lui change. Quels sont les effets que cela peuvent avoir sur notre regard ? Est ce que, ce que nous voyons alors fait lui aussi parti de l’oeuvre ? Est-ce l’oeuvre ? Et le dispositif est-il seulement un moyen de la percevoir[l’oeuvre], même si je n’ai opéré aucun changement sur elle et que j’ai juste proposé un nouveau point de vu ? 

 

Dispositif à expérimenter, invitant discrètement le spectateur à vivre l’espace différemment et propose au promeneur de se placer sur cette estrade pour regarder d’un peu plus haut et un peu plus loin que d’habitude et voir ce qui se trouve derrière ces vitres opaques. Il s’agit seulement d’une possibilité/invitation, elle ne force en rien le spectateur à participer, il a le choix de la vivre ou de la regarder de l’extérieur. 

Car en effet, la personne participant et montant sur l’estrade, lui est offert un nouveau point de vue, un aspect de «l’oeuvre», mais elle choisit aussi de faire parti de l’oeuvre, lorsqu’il est perçu d’un point de vue extérieur par le passant. L’estrade devient socle et le participant figure/sculpture. Rappelant les différentes sculptures classiques qui se trouvent au sein du parc.

Aussi la forme de l’estrade contraint d’elle même à n’être utilisée par qu’une seule personne à la fois offrant tout de même une surface praticable suffisante. L’estrade étant tronqué d’un coté et faite de marches de l’autre coté, elle indique indirectement la direction vers laquelle j’amène l’observateur à regarder, en orientant le dispositif dans la direction intéressée.

Il s’agit d’un dispositif où le regard est un moyen de découvrir autrement le parc et ce qu’il s’y trouve et permet peut-être de voir différemment que si il s’agissait d’une vision quotidienne offrant une nouvelle circulation au sein du parc.

 

(1) . Sonia Keravel, Passeurs de paysage

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